Sur les chemins de Kathmandu… à Besisahar.
C’est le grand départ. Nous quittons la guest house de nuit, située dans le quartier touristique de Thamel, pour attraper le bus qui nous mènera vers Besisahar. 45 minutes de marche dans Les rues de kathmandu qui se réveille à peine. Chacun vaque à ses activités, tandis que les chiens terminent leur nuit, les écoliers en uniforme se pressent à l’école. On a l’occasion de constater les dégâts causés par le séisme d’avril…
7h45. Le bus part enfin, il n’y a plus aucune place assise, ni debout d’ailleurs… Arrêt toutes les deux heures pour que le chauffeur et son rabatteur mangent et se lavent. Le bus roule la porte ouverte et le rabatteur s’accroche à la porte pour siffler les clients potentiels. Sacré travail d’équipe entre ces deux hommes ! Arrêt dans une première ville. Plus d’essence nulle part du fait d’un blocus organisé par un parti politique du sud du pays. Les 5 bouteilles d’eau remplies d’essence au dernier arrêt, sifonnées d’un autre camion n’auraient pas suffit de toute façon, alors fin du voyage…
Que faire ? Chauffeur et rabatteur courent et crient dans tous les sens pour trouver une solution… On prend bcp de retard, d’autant qu’un homme autiste et épileptique fait une crise dans le bus au même moment, se roule par terre et refuse de sortir du bus. Sa sœur qui l’accompagnait craque car elle n’arrive pas à le faire sortir du bus. Le chauffeur et son rabatteur commencent à s’énerver et attrapent de force l’homme qui finalement s’enfuit par la fenêtre à l’arrière du bus. Tout ce bazar crée un attroupement dans la ville et forcément, des embouteillages ! La tension monte… Les gens du bus commencent à être agacés de ne plus rouler et veulent sortir pour se faire rembourser. Finalement, décision est prise de faire “2 bus en 1”. Et là, le cauchemar commence… On n’y croit pas, on hallucine. Mais ce n’est pas une blague, on va vraiment devoir s’empiler ! Il doit faire proche de 40°… Tous nos sens sont malmenés : odeur de vomis mélangé à l’essence, la poussière et la transpiration, tous compressés, tous moites. Dégoulinants de sueur les uns contre les autres, beaucoup sont debouts, d’autres à 4 sur des places de 2, certains assis par terre dans l’allée centrale, des touristes portent des enfants népalais sur leurs genoux. Paul est devant, moi à l’arrière, un homme népalais m’offre sa place… On ne se voit plus pendant près de 2 heures… Les népalais n’arrêtent pas de cracher par les fenêtres en raclant tout ce qu’ils peuvent…(et ils peuvent beaucoup !!)! A vomir… C’est l’horreur, et les petits sachets bleus gratis continuent d’être distribués in extremis pour ceux qui supportent le moins la situation. Incroyable, ce sont les locaux qui en ont le plus besoin…
Arrivés à Besi Shahar (alt760m), exténués, dégoulinants et tout collants, pressés de voir nos sacs redescendre du toit, priant qu’ils aient survécu à la route cahoteuse que nous venons de subir… (le mien étant tombé du toit sous mes yeux lors de son transfert du 1er bus au 2nd…!). D’ailleurs, des touristes y ont laissé leurs bâtons de trek apparemment…
On prend la décision de rejoindre Bhubhule (alt840) à pied finalement. Le bus local, ça suffira pour aujourd’hui ! 2h de marche en suivant la route. On se déchausse pour passer une cascade. Enfin c’est parti !
Quel périple! Finalement le métro parisien n’est pas si horrible que ça! 😉
C’est exactement ce que j’ai dit à Paul quand on est sorti du bus… Non mais de quoi se plaignait-il ?! Encore une fois, ça aide à relativiser !
C’est exactement ce que j’ai dit à Paul en sortant! Non mais de quoi il se plaignait? On apprend encore une fois à relativiser…
J’adore la photo des cables électriques emmêlés ! Une vraie pelote de laine!
Zélie en deviendrait dingue !!
Les ruines derrière Paul : Ce n’est pas un hotel que vous aviez choisi?
Heureusement, il n’y en avait d’autres…